samedi 29 mars 2014

BERGAME, LA VILLE FORTIFIEE



Si je devais vous conseiller une ville à aller visiter aux alentours de Milan, ce serait Bergame. Quand bien même vous la visiteriez sous la pluie, comme je l’ai fait, vous seriez charmés par la beauté unique du lieu. A seulement une heure de train et 10 euros aller/retour, une ville fortifiée datant de la fin du Moyen-Age, début renaissance se présente à vous. Actuellement la ville est composée de deux parties, la partie nouvelle et moderne constituant la ville basse, ainsi que la ville haute, fortifiée et historique, atteignable par un funiculaire. Cependant, si vous avez la chance de vous y rendre, je vous conseille de marcher. En plus d’admirer la quantité incroyable de bâtiments dédiés aux banques vous entr’apercevrez de superbes demeures au fond de jardins à la végétation luxuriante.

Ainsi, lorsque vous gravirez le petit chemin de pierre, vous traverserez des lieux un peu sauvages, avec des senteurs agréables d’arbres et de fleurs.  Vous profiterez également des vues magnifiques. Tout d’abord celle de la ville basse, à perte de vue, jusqu’à un fond montagneux. Puis celle de la ville haute, ancienne, charmante, entourée d’une muraille de 5 kilomètres et de portes d’entrées majestueuses.  Il faut s’imaginer à l’époque du moyen-âge, qu’il fallait payer et arriver à une certaine heure pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte ! Les horaires d’ouverture sont encore indiqués.


Vous aurez alors le plaisir de vous promener dans les rues étroites et sinueuses, entre les façades de pierre médiévales tordues par le temps, parfois recouvertes de fresques religieuses résistantes au temps. Ce qui m’a le plus plu est la vue panoramique sur la ville et la végétation que l’on découvre par hasard à la fin de ces ruelles. Cela procure un effet magique et merveilleux.

En s’approchant du centre, vous découvrirez de nombreux restaurants. En effet, Bergame est une ville de montagne, connue pour sa gastronomie fondée sur la polenta, la viande et le fromage. Si possible, évitez les premiers restaurants, même si vous êtes affamés en arrivant en haut, car ils sont très touristiques. En continuant vers la piazza Vecchia, la plus belle selon moi, vous trouverez des brasseries plus typiques à des prix abordables. Je vous recommande fortement de goûter à la polenta. Déjà décrite dans mon article sur la gastronomie italienne (voir), je ne me lasse pas de vanter le goût unique de cette purée de farine de maïs. Il existe plusieurs recettes autour de la polenta. La plus typique de Bergame est la polenta taragna avec du beurre et du fromage, le plat du pauvre. Si vous avez le palais sucré, je vous suggère d’attendre le dessert pour déguster la polenta e osei. Mais il ne faut en aucun cas tenter de prendre de ce met pour le plat et le dessert, sinon votre ventre va exploser et vous ne pourrez pas continuer votre visite, ce qui serait fâcheux. Pour terminer sur le sujet de la polenta, le dessert typique bergamesque est la polenta et osei. C’est une génoise en forme de demi-sphère farcie de pâte d’amandes et de mousse au chocolat. Pour accompagner votre repas, n’oubliez pas l’assiette de viandes et de fromages typiques !


Après ces bonnes découvertes, il est temps de parcourir la ville. Le lieu le plus central est la Piazza Vecchia. Considérée comme une des plus belles places d’Italie par tous les guides touristiques, cette place est en effet pleine de charmes. La fontaine centrale, entourée de lions aux airs câlins et enfantins, offre un point de vue parfait sur le reste de la place. En plus de l’atmosphère de petit village tranquille  et ancien, vous noterez le café, la capella Colleoni ainsi que les séries d’arcades en dessous de la galerie d’art.  Même si vous n’y entrez pas, je vous conseille de monter les escaliers pour vous rendre sur le petit balcon, tout en admirant avec humour les gargouilles à gueules grandes ouvertes. Ce balcon suspendu sépare la piazza Vecchia et la piazza Duomo. Cette dernière est absolument extraordinaire, car elle n’accumule pas moins de trois édifices religieux.  Pour en savoir plus, il faut traverser la partie avec les arches. Mais là encore, une surprise vous attend. Au sol, il y a une grande ligne, creusée, graduée. C’est une méridienne, un véritable calendrier par terre. En y allant chaque jour à midi, la position du soleil change et la ligne de l’ombre permet de connaitre le mois. Ingénieux, n’est-ce pas ?

Vous arriverez ensuite sur la place. Vous penserez peut-être qu’il faut faire un choix entre les trois édifices religieux. Je vous recommande chaudement l’inverse tant les trois sont uniques et différents.
Le Duomo est celui qui est gigantesque, avec un grand parvis, en face d’une tourelle de recueillement, surplombé par une girouette splendide dorée. A l’intérieur, de grands murs très décorés de peintures religieuses donnent l’impression d’être prisonnier de grandes lignes blanches gracieuses envahissantes. Celles-ci font tout le charme du Duomo, car la lumière très présente du lieu les accentue et donne un sentiment de légèreté, comme si les murs étaient fragiles comme de la dentelle. Le Duomo est semblable à un coquillage, dont l’ossature fine, légère et blanche permet le maintien.
L’église la plus proche du Duomo est énorme également, mais d’un style absolument opposé. Très sombre, agrémenté de tapisseries et de sculptures de bois, ce lieu est le sanctuaire des œuvres d’art religieux. Les statues, les sculptures, les tapisseries, l’autel… tout a été minutieusement réalisé et agencé. La quantité de détails est impressionnante. Même en levant les yeux il y a quelque chose d’intéressant à voir.
Enfin, accolée à l’église, se tient une chapelle privée. Après être passé par le portail somptueusement construit, admirez l’intérieur riche d’une décoration fine, précise et précieuse.
Après ce moment de recueillement, d’admiration et de contemplation, il faut maintenant continuer votre chemin, car il reste beaucoup de choses à voir. En passant entre le Duomo et l’église, par les petits escaliers à côté de celle-ci, vous aurez une belle vue sur la girouette et retrouverez les rues pavées. Ne manquez pas d’aller dans la petite église sur la droite, car si le décor est moins somptueux, le plafond offre un effet exceptionnel de profondeur car il est en trois parties. Continuez à vous balader et découvrez les boutiques pleines de facéties et les jardins verdoyants des habitants.


Si vous êtes las des églises, avides de sciences, deux musées gratuits sont également à votre disposition. Il faut vous rendre sur une place charmante avec un parking au milieu. Si vous préférez l’archéologie, allez dans celui de gauche. Je n’y suis pas rentrée faute de temps, mais un ami Argentin a été absolument fasciné en y allant. Il faut avouer que pour lui, dont l’histoire du pays remonte à 2 siècles, tout ce qui date d’avant les années 1750 est incroyablement vieux. Si vous avez des enfants, allez dans la galerie d’histoire naturelle. Je n’en n’ai pas encore, mais il faut croire que j’en ai gardé l’âme car ce musée m’a énormément plu. Vous pourrez vous promener entre tous les animaux à plumes, à poils ou à écailles. Un bon moment pour apprendre leurs noms en italien !

En sortant de l’autre côté de la place, j’ai trouvé mon lieu favori. Dans un creux de la montagne, on peut y voir tout la vallée avec sa nature sauvage, pleine de nostalgie et de mélancolie poétique. Malheureusement, sûrement pour correspondre à l’âme de cet endroit, il a commencé à pleuvoir plus fort. Je suis donc allée me réfugiée dans un café sur la piazza Vecchia, à tester absolument. C’est le plus vieux café de Bergame, datant de 1494. Le temps, les traditions, le grands comptoirs, les photos sur les murs, la disposition des tables vous transportent dans le temps et vous permettent de déguster un café de grande qualité ! Pour ma part, j’ai fini ma journée par ce lieu reposant où se sont tournés de nombreux films. Mais lorsque vous irez à Bergame, n’hésitez pas à voir d’autres lieux, tout aussi charmants, que je n’ai pas eu le temps d’explorer.
En espérant vous avoir donné envie de visiter cette ville, je vous propose de découvrir une autre ville de Lombardie dans un autre article, dédié au Lac de Côme !

QUE MANGENT LES ITALIENS ?



Stop aux préjugés sur les italiens et les pâtes ! Les italiens en mangent, certes, mais il y a quantité d’autres spécialités délicieuses à découvrir. Pour mieux vous aider à  vous figurer ce qu’est la bonne nourriture italienne, je vais vous raconter comment se déroule une journée en Italie. 

LE MATIN : LA « PRIMA COLLAZIONE »

Au réveil, vous allez,  comme en France, commencer par petit-déjeuner. Le café, le thé, le lait, les fruits, le pain, tout pourrait sembler à peu près similaire… cependant, quelques différences incontournables sont à noter. La bonne odeur du café ne viendra certainement pas d’une cafetière française familiale à filtre, mais bien d’une cafetière Moka ! Si vous n’en avez jamais vu il est temps d’essayer. Avec cette cafetière, ce qui me plait n’est pas tant le goût spécial du café, mais c’est le processus de fabrication. Après avoir mis de l’eau dans la partie basse de la cafetière, puis du café dans un réceptacle au milieu, il faudra faire chauffer votre cafetière. L’eau en ébullition, avec la pression,  monte, passe au travers du café, en prend la saveur et vient dans la partie supérieure. Quand vous entendez un petit « pschitt », c’est qu’il faut arrêter le feu, sinon votre café sera bouilli. 

Pour accompagner votre boisson, il faut prendre des « biscotti ». Attention, ce ne sont pas des biscottes, mais bien des petits gâteaux secs délicieux. Parfois meilleurs que les galettes bretonnes ! J’en profite pour  partager avec vous ma découverte de la marque «  Mulino Bianco », qui fait les meilleurs gâteaux selon moi. Si vous choisissez l’option « pain », vous devez absolument goûter la confiture « Rigoni Asagio ». Biologique, écologique, magique car il y a beaucoup de fruits et la juste quantité de sucre. Ne manquez pas celle à la poire.

Après vous être sustenté de ces délices, vous partirez au travail ou à l’université. Vers 10h, vous ne manquerez pas de faire une pause pour aller, de façon conviviale,  boire un café. Une autre surprise vous attend ! A part le fait que la qualité du café est bien supérieure, même dans les pires machines à cafés, et moins cher  (de 20c à 1euros), la quantité vous surprendra ! Si vous prenez le café basique, votre verre se remplira d’environ 1 centimètre de café très fort. Pour ceux que ça pourrait déranger, ne vous inquiétez pas, vous pouvez prendre le café long de 3 centimètres ou des sortes de cafés variées avec du lait, de l’orge… Je vous dirais mon avis quand j’aurai gouté. 

LE MIDI

Vers midi ou treize heures, vous ne manquerez pas la pause déjeuner, « pranzo » en italien. Je ne sais pas comment font les travailleurs mais j’ai pu tester ce qu’est le quotidien des étudiants. Comme dans beaucoup de pays, ils n’ont malheureusement pas beaucoup d’argent, ni de temps à consacrer à la nourriture. Il est donc courant d’aller picorer au soleil ou sur une terrasse, une piadine, une foccace (voir article: http://amelieamilan.blogspot.it/2014/03/douce-gastronomie-italienne_9.html) ou une part de pizza. La piadine est notre équivalent sandwich, avec du fromage, de la viande et des légumes dedans, sauf que l’enveloppe n’est pas du pain, mais une sorte de crêpe. Ne soyez pas étonné, un des fromages les plus appréciés ici est le brie ! Satisfaction française oblige, je devais en parler !

Si vous choisissez la pizza, vous serez agréablement surpris, car non seulement la pâte est plus fine, mais la garniture est plus fournie.

Si vous avez un petit creux vers 16h, allez dans une des nombreuses « gelateria ». J’en profite pour vous dire à quel point je regrette que le mot « glacerie » n’existe pas en français, cela simplifie tellement la vie pour en parler. Savourez une glace crémeuse à l’italienne, dans un cône, au soleil, avec un goût de poire, pistache, fruit des bois, straciatella, chocolat, noisette, marrons glacés, citron, pamplemousse, cookie, nutella… il  y en a vraiment pour tous les goûts !

SOIR

Entre 19h30 et 22h, il sera temps d’aller diner. Je dois donc vous expliquer comment se déroule ce moment particulier. Au lieu d’être entrée, plat, dessert, le menu italien est composé de antipasti, primi piatti, secondo piatto. Qu’est-ce que tout cela ?
L’antipasti : c’est une sorte d’apéritif pour moi, mais avec  une grande variété de bonnes choses salées à grignoter. Olives, tartines, mozzarella sont au menu. Mais aussi les grissini entourés de prociutto crudo. Ne manquez surtout pas cela ! Les grissini sont des longs bâtons de pain sans levure, croustillants. Le prociutto crudo est une sorte de jambon de pays coupé très finement. Excellent. 

Le primi : c’est le moment tant attendu des pâtes ! Spaghetti, penne, liguine, tagliatelle, orrichiette, farfalle… toutes ces pâtes ont un point commun, elles sont cuites al dente, c’est-à-dire à peine cuites. Contrairement au reste du monde, les italiens sont les seuls à les cuire ainsi. Toutes les formes offrent des gouts différents, de par leur épaisseur, leur farine, et leur faon de prendre la sauce. Il en existe tellement de sortes différentes c’est incroyable. Détrompé vous, sauces bolognaise et pesto n’ont pas le monopole, loin de las. Mon prochain article culinaire sera certainement dédié aux sauces. Il y aura des recettes à gagner pour ceux qui diffusent le plus mon blog ! Dans tous les cas, n’oubliez pas de mettre du parmesan dessus.

Si vous êtes plutôt amateur de riz, prenez le risotto. Le riz, provenant d’Italie est plus gros, se cuit dans moins d’eau, et est mélangé à plein de légumes différents. Ceux de Milan sont réputés pour être spécialement bons.
Vous pouvez aussi choisir des gnocchis. Je vous le recommande d’ailleurs car nous n’en avons pas en France. Les seules marques qui osent en proposer nous donnent une fausse idée de ce que sont des vrais gnocchis. Ceux d’Italie n’ont absolument rien à voir et sont bien meilleurs.  Toutefois, n’en mangez pas trop, ou vous n’aurez plus de place pour le secondo piatto.
Le secondo : c’est là qu’arrivent les viandes, les poissons et les légumes. Courgettes, aubergines, poivrons et tomates sont les plus courants et respirent le soleil. Les légumes sont globalement plus gros, plus juteux, plus gouteux que ceux que nous avons ne France. Ils se cuisinent avec de huile et pas du beurre. Ce dernier est à éviter, car il n’a pas de goût du tout. Les poissons sont très fins, et les viandes un peu moins bonnes selon moi. Ne ratez pas la « cotolette milanese ». Grande côtelette, entourée de panure, avec du citron…plat fondant et alléchant ! Si, par chance, vous allez à Bergame, ne loupez pas la polenta avec les escalopes et les champignons. Un régal ! La polenta est une espèce de purée à partir de farine de maïs. Si vous la faites trop cuir, c’est un plat sec et pâteux. En revanche si vous la chauffez juste ce qu’il faut, c’est un vrai plaisir. Elle peut également être utilisée à la place des pâtes dans les lasagnes, ou en dessert sucré. 

Justement, avant de passer au dessert, vous devez goûter les différents fromages car vous serez autant satisfaits qu’en France. Avec presque autant de choix, l’Italie n’a rien à envier de ce point de vue. Je vous recommande tout particulièrement la ricotta et le gorgonzola, sorte de bleu crémeux.
Au niveau des desserts, vous allez être un peu déçus, car je n’en ai pas encore gouté. Beaucoup de spécialités viennent de Sicile. Mais je me rattrape en vous recommandant les yaourts crémeux et pleins de fruits de la marque « Sapori di Vipiteno » !

SPÉCIALITES LOCALES ?

Pour le moment je n’en ai gouté qu’une mais c’était une bonne expérience. Au moment de Noël, les familles dégustent le fameux paneton. Si les histoires de son origine sont variées, ma favorite est celle-ci. Dans les années 1494-1500, à la cour de Ludovic le More, à la veille de Noël, tout le monde s’active tant et si bien que le gâteau royal est complètement oublié et cramé. Un jeune pâtissier nommé Toni, amoureux secrètement de la fille du roi, invente alors un gâteau avec une pâte constituée des différents restes de pain et de fruits. Celui-ci remporte un grand succès et prend le nom de son créateur, le pain de Toni, soit le Paneton.




A BOIRE ?


Je ne suis pas une experte en la matière, mais j’ai entendu dire que les bières ne sont pas fameuses. En revanche, une boisson à tester est sans aucun doute le spritz : apérol et prosecco. L’apérol est un peu amère, mais la douceur pétillante de l’équivalent champagne de l’Italie, le prosecco, compense !
 Nous voilà arrivés à la fin de la journée, vous pouvez aller vous coucher le ventre bien rempli de bonnes choses!

lundi 24 mars 2014

EXPO MILANO 2015



Encore une bonne occasion de se rendre à Milan l’année prochaine !

  A Milan, il est impossible de ne pas le remarquer, toute la ville s’active pour préparer cet évènement international.  Entre le Duomo et le Castello Sforzo, de nombreuses structures blanches remplissent la rue de mystère.
Je suis donc allée chercher plus d’informations pour résoudre cette énigme.  Entre le 1er mai et le 31 octobre 2015, Milan va accueillir l’exposition internationale «  Nourrir la planète, l’énergie pour la vie ». Mais quelle est la différence entre une exposition universelle et une exposition internationale ?

L’exposition universelle est celle qui est sans doute la plus connue car elle fait référence à celle de 1889 pour laquelle a été créée la Tour Eiffel, ou encore celle si contestée par les surréalistes en 1931 à Vincennes. Ce type d’exposition a lieu tous les 5 ans, dure 6 mois et n’a pas de sujet particulier si ce n’est l’expérience humaine. L’exposition internationale en revanche se déroule entre deux expositions universelles sans fréquence définie, dure 3 mois et touche à un sujet limité concernant la culture, la science, la technologie ou la société.  

Par exemple, l’exposition 2015 permettra aux participants d’échanger sur les solutions concrètes pour offrir à chacun une alimentation saine et suffisante, soutenir les modes de vie durables et la protection de l’environnement, garantir la pérennité sociale et économique de la filière agroalimentaire, sauvegarder la culture gastronomique et la diversité des aliments. Durant un semestre, rencontres, échanges, séminaires et travaux de groupe seront à l’origine de réflexions sur la façon de garantir eau et nourriture de façon suffisante pour l’ensemble de la planète.
 
Pour la première fois trois institutions européennes,  l’ONU, L’UE et le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) vont participer. 145 pays représentant 88% de la population mondiale seront également présents, ainsi que des grandes organisations telles que Fairtrade international, IPS, Oxfam, Save the children, WWF.
Experts et chercheurs seront invités à débattre et identifier les meilleures pratiques pour nourrir la planète, atteindre les « milleniums development goals » et « sustainable development goals ». Ainsi, allocation des ressources, amélioration de la production agricole, marchés globaux, communautés rurales, modèle de consommation alimentaire seront les 5 thèmes abordées sous les dimensions suivantes : innovation, impact social et environnemental, faisabilité, reproductibilité, transportabilité, ouverture, attractivité, durabilité, diffusion.
Pour moi, ces thématiques sont cruciales pour répondre aux enjeux que pose l’avenir de l’humanité. Garantir la sécurité et la qualité alimentaire, rechercher l’équilibre entre la production et les ressources naturelles, approfondir les réflexions éthiques liées au développement durable, respecter les traditions alimentaires tout en conscient des nouveaux besoins du consommateur… toutes ces actions font parties des défis scientifiques, technologiques et socio-culturels que devra affronter le XXI siècle.
 
Mais alors, pourquoi Milan a-t-elle été choisie pour discuter de ces challenges mondiaux ? Pour son placement central en Europe, pour la reconnaissance de la haute qualité de la gastronomie italienne, pour son classement en tant que 2ème commune agricole d’Italie ? Sûrement un peu de tout cela. Ce qui est certain, c’est que cet évènement international va générer de nombreuses conséquences positives! 23, 6 milliards d’euros de production ajoutée, 191 000 personnes employées, 4,5 milliards de valeur ajoutée pour  le secteur du tourisme italien sont les chiffres donnés actuellement sur le site de l’évènement. 

Alors si vous aimez l’Italie, la gastronomie, les enjeux internationaux, ou tout simplement la présence du Vatican (qui aura lui aussi un pavillon) n’hésitez pas à vous renseigner plus en cliquant sur ce lien !

vendredi 21 mars 2014

INFOS PRATIQUES

1. Trouver un appartement
Une solution simple peut être de prendre l’option résidence. Cela peut permettre de rencontrer les autres étudiants Erasmus facilement. Mais d’un autre côté, les résidences sont souvent bruyantes et il est probable de se retrouver très loin du centre. C’est pourquoi j’ai choisi de chercher un appartement à partager avec des colocataires. Je suis passée par le service gratuit d’Agenzia Uni*, mais il est aussi possible de passer par d’autres sites. Trouver depuis la France est vraiment très compliqué. Je vous conseille de venir une à deux semaines avant le début des cours, de visiter ce que vous aurez préalablement repéré sur internet depuis la France. Une semaine d’auberge de jeunesse peut être vraiment économique si vous réservez assez à l’avance. 

*http://www.agenziauni.comune.milano.it/dccasa-front/home.html
http://www.easystanza.it/
http://milano.bakeca.it/


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·   2.  Acheter une carte ATM
L’équivalent de la RATP à Milan est ATM.  Il y a aussi une bonne application à mettre sur votre smartphone. Après avoir pris une photo d’identité, rendez-vous dans un des points de vente d’ATM* (7.45 à 19.15). Là, remplissez la feuille d’abonnement avec toutes vos informations, prenez un ticket d’attente, et attendez que votre numéro s’affiche pour aller au guichet.  Pour les moins de 26 ans, étudiants, c’est 22euros par mois. Vous pouvez payer 4 mois d’avance. Je vous conseille fortement de prendre cette carte le plus vite possible, le billet à l’unité coutant 1, 50 euros ! Ce qu’il faut savoir à propos des transports: les derniers métros sont à minuit et il y a environ un jour de grève par mois (sciopero), mais ça ne marche pas comme chez nous. Entre 6 et 8 :45 puis 15-18, le trafic est normal. En dehors de ces horaires, pas de transports du tout ! Il y a donc de gros bouchons.
*Duomo M1-M3 ; Centrale M2-M3 ; Cadorna M1-M2 ; Garibaldi M2 ; Loreto M1-M2 ; Romolo M2 
   
    3. Avoir un codice fiscale :

Le code fiscal est un peu comme un numéro d’identité italien. Une fois qu’il nous est attribué, il est possible de l’utiliser à vie. Il sert pour louer un appartement, acheter une carte sim, avoir une carte de transport, faire un stage…
Pour l'obtenir, il faut se rendre dans une Agenzia delle Entrate*, avec sa carte d’identité, un photocopie de cette dernière (qu’il est possible de faire sur place pour 10 centimes). Là, vous devrez remplir une fiche de renseignement avec votre identité, votre adresse en France et celle en Italie. Si vous n’en avez pas encore, je vous conseille de mettre celle du bureau pour les « incoming students* » à la Bicocca. La carte sera envoyée à cette adresse. Quelques signatures, et c’est fait. Le papier que vous recevrez à une valeur légale. Je vous conseille de le prendre en photo et d’en faire une photocopie.
*Via della Moscova 2, métro Turati.  Lundi, mercredi, vendredi 8:30- 13 et mardi, jeudi de 8:30-15:30.
*International Relations Office, University of Milano-Bicocca, Viale dell'Innovazione 10, 20126 Milan
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    4. Aller à la Bicocca, enregistrer les cours
La Bicocca est une très grande université en termes de distance parcourue d’un bâtiment à l’autre, de nombre de bâtiments et d’élèves. Il va falloir s’habituer à parcourir les divers recoins de l’université pour savoir où trouver ce que vous cherchez. Dans l’ordre, ce que vous devrez faire :

  1. Payer l’assurance pour la responsabilité civile (environ 10 euros) dans la banque Sondrio, à l’intérieur du bâtiment U6. Demander une copie et la garder.
  2. Aller à une réunion d’accueil pour Erasmus (il en a plusieurs donc vous pouvez choisir celle qui vous convient en fonction de votre date d’arrivée, pour voir les dates, RDV sur Facebook sur la page du groupe ESN-Bicocca). En plus de faire la rencontre de l’ESN, vous aurez pleins d’infos utiles : s’inscrire au cours, personal data sheet (à remplie pendant la réunion et rendre à la fin), learning agreement.
  3. Une fois que vous avez choisi vos cours, aller dans le bureau des « incoming students » dans le bâtiment U7, quatrième étage, pour faire signer votre learning agreement et donner une copie du personal data sheet. Expliquez bien que pour vous le nombre de crédit de compte pas et que vous n’avez besoin que de trois cours minimum. Gardez le learning agreement une fois signé. Apportez-le au bureau des incoming students, International Relations Office, bâtiment U9 pour une dernière signature.


·         5. Acheter sa carte ESN
ESN est l’Erasmus Social Network. C’est une association d’étudiants italiens qui organise des soirées, des rencontres, des visites culturelles, des voyages, pour les Erasmus. Celle-ci est très importante et marche très bien. Je vous conseille de vous y inscrire dès que vous recevrez leur mail pour avoir un Buddy pour être au courant des évènements dès le début. Participer à ses évènements permet de rencontrer non seulement des Erasmus, mais aussi des Italiens, prêts à vous aider, vous conseiller et parler de tout et n’importe quoi ! Ils sont très tolérants avec  l’italien bredouillant des Erasmus. La carte ESN permet d’avoir des réductions à beaucoup d’endroits, il est dont très intéressant de l’acheter. Elle coûte 5euros+ une photo d’identité. Pour s’y rendre, suivez les horaires qu’ils vous indiqueront, et rendez-vous dans leur bureau au -1 du bâtiment U6 (sous-sol près des machines à café). 

·   6. Etre connecté: abonnements téléphonique et internet
Dans notre monde hyper connecté,  quoi de plus important que de trouver un accès à internet, SMS et appels ? Trois opérateurs se partagent le marché en Italie : Vodafone (SFR), TIM (Orange) et Wind. Tous offrent des abonnements avantageux pour les étudiants. Tout fonctionne sur le système des cartes Sim rechargeables. Une fois votre carte Sim achetée, il faut retourner dans un point de vente ou dans un tabac pour recharger votre carte. Si vous avez le même opérateur que vos amis, pas de souci, vous êtes en illimité avec eux. Sinon vous devez payer, donc renseignez-vous avant d’acheter votre carte sur l'opérateur le plus utilisé. Pour le moment (printemps 2014), l’opérateur le plus intéressant est Wind. Compter autour de 15 euros pour appels, SMS, 1GB d’internet pour votre téléphone. Pour internet chez vous, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

  • si vous avez internet dans votre résidence : pas de problème
  • si vous devez acheter: vous avez le choix entre une clé 3G et l'achat d’une carte Sim émettant des ondes WIFI (c’est la solution que j’ai choisi, je paye 40 euros d’acquisition plus 20 euros par mois pour 10 GB, que je partage avec mes colocs)

        7. Coût de la vie?

Ne rêvez pas, votre budget logement ne va pas diminuer ! Entre 350euros pour une chambre partagée ( camera doppia) et 400 à 500euros pour une chambre seule bien placée. Les transports coûtent beaucoup moins chers en revanche. Votre budget alimentation sera vraisemblablement le même : manger dans un restaurant le midi ne coûte pas cher ( 3 à 5 euros pour un plats de pâte ou un panini pizza ou foccace plus eau et café) mais vu que vous sortirez sûrement plus, cela devrait équilibrer !